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Jason 3 : lancement réussi, échec de l’atterrissage du lanceur


Jason 3 : lancement réussi, échec de l’atterrissage du lanceur

Vue d'artiste de Jason 3 en orbite


Publié le 18/01/2016 à 10h27 (heure de Paris)

Jason-3 est le fruit d’un partenariat international entre EUMETSAT, le CNES, la NOAA, la NASA, ainsi que l’Union européenne. Cette dernière contribue aux opérations de Jason-3 dans le cadre de son programme Copernicus. Jason-3, satellite d’altimétrie océanique de haute précision, assurera la continuité des observations du niveau moyen de la mer commencés en 1992 par Topex-Poseidon et poursuivis par Jason-1 et Jason-2. Les mesures des vagues et de la topographie de surface des océans réalisées par Jason-3 seront également essentielles pour la prévision numérique de l’état de la mer et des courants océaniques, ainsi que pour d’autres applications relevant des domaines de la météorologie marine et de l’océanographie opérationnelle. Enfin, les mesures de Jason-3 alimenteront les modèles de prévision numériques couplés du système océan-atmosphère qui sont utilisés pour la prévision saisonnière.

Jason-3, entièrement fabriqué en France par Thales Aliena Space, permettra d'assurer au moins jusqu’en 2020 la continuité des mesures, capitales dans le contexte du changement climatique et le développement de services opérationnels. Il s'installera comme ses prédécesseurs sur une orbite fortement inclinée à 1 336 km lui permettant de survoler 95 % des océans libres de glace tous les 10 jours.

Jason-3 a été lancé avec succès depuis la base de l’US Air Force de Vandenberg en Californie à 10h42 heure de Californie par un lanceur Falcon 9 fourni par SpaceX, prestataire de la NASA. Au bout de quelques minutes, le premier étage s’est détaché et le deuxième étage a continué le voyage pour mettre en orbite le satellite. Pendant ce temps, des rétro-fusées se sont allumées pour ralentir et diriger le premier étage jusqu’à une petite barge au milieu de l’océan Pacifique où il devait se poser en douceur moins de dix minutes après le lancement. La fusée s’est techniquement posée correctement mais elle a rapidement basculé car un de ces trois pieds d’atterrissage n’était pas sorti. L’objectif était de réutiliser le premier étage pour un prochain lancement afin de réduire les coûts.

Le contrôle du satellite a ensuite été pris en charge par le Centre national d’études spatiales (CNES), l’agence spatiale française, qui réalisera au cours des trois prochains jours les opérations de mise à poste, y compris la configuration de la plate-forme et de la charge utile.